Le climat de la Réunion est marqué par deux saisons, la saison des pluies de décembre à avril et la saison sèche de mai à novembre. La forme du cirque, en cuvette profonde et fermée, crée une variété des topoclimats. Aussi, le cirque est affecté par un climat plus humide sur son versant oriental, en raison d’un ennuagement plus important venu du cirque de Salazie, tandis que sa partie centrale et son versant occidental, près du rempart du Grand Bénare, sont bien moins arrosés.
Les ilets de Roche Plate, des Orangers ou des Lataniers, sont situés sur cette zone plus aride. La Nouvelle et Aurère bénéficient d’une pluviométrie plus importante. Marla, situé à 1650m d’altitude, est l’ilet où l’on retrouve les températures les plus basses. Les cumuls de pluie les plus conséquents surviennent lors des épisodes cycloniques de la saison chaude (plus de 1000mm de précipitations en 3 jours lors du passage du cyclone Dina en janvier 2002).
Les formations végétales originelles sont liées aux différents topoclimats, qui ont un impact direct sur le type de végétation que l’on rencontre dans les montagnes réunionnaises.
Après des intenses périodes de défrichement, il reste encore quelques reliques de forêt de Bois de couleurs et de forêt semi-sèche. La réserve biologique du Bras des Merles concentre la plus importante surface de forêt semi-sèche de La Réunion, forêt devenue particulièrement rare dans l’île. De belles tamarinaies ont également été préservées par endroits.
Focus : le Tamarin des Hauts
L’Acacia Hétérophylla, notre fameux Tamarin des Hauts, est une espèce endémique et emblématique des forêts de l’île. On le retrouve entre 1100 et 1700m d’altitude. Robuste malgré ses racines peu profondes, les plus anciens peuvent atteindre et dépasser les 200 ans. Ses formes tortueuses et fantomatiques caractéristiques, dues aux assauts des vents cycloniques offrent un paysage unique et mystique, que l’on peut retrouver à la Plaine des Tamarins. Certainement présent depuis plusieurs centaines de milliers d’années sur l’île, le Tamarin des Hauts partage ses origines avec l’Acacia Koa d’Hawaii : les deux espèces cousines dériveraient de l’Acacia Melanoxylon ou Blackwood, que l’on trouve en Australie.
Qu’est-ce qu’un topoclimat ?
Il s’agit d’un type de climat qui se développe à échelle très localisée, influencé par la topographie (montagnes, vallées), l’altitude, l’exposition au soleil, la proximité ou non d’un cours d’eau. Le terme « topoclimat » est mieux adapté que celui de « microclimat ». En effet ce dernier est adapté aux observations à l’échelle de petits espaces (parcelle, zone sous un arbre…).
Message de sensibilisation : le caractère unique des lieux doit être préservé. Il est important de respecter la faune et la flore qui sont souvent endémiques et parfois en voie de disparition.