Le Cirque de Mafate, tout comme les cirques de Cilaos et de Salazie, est un site exceptionnel. Il se situe au cœur du Parc national de la Réunion, créé en 2007. Les cirques, pitons et remparts ont été classés au patrimoine mondial de l’UNESCO le 1er août 2010. On peut y observer des reliques de forêt semi-sèche, des forêts de tamarins préservées, ainsi que des oiseaux endémiques (Merle pays, Oiseau vert, Oiseau blanc, Tec-tec, Pétrel de barau…).
Le Parc national a pour vocation de préserver et valoriser les richesses naturelles et patrimoniales uniques mais fragiles des Hauts de l’île. C’est aussi la structure qui gère le bien « Pitons, cirques et remparts » reconnu pour sa Valeur Universelle Exceptionnelle et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Focus : Mafate, cœur habité du Parc national
Le Parc national a la particularité d’inclure des territoires enclavés habités, près de 900 habitants sur les 10 principaux ilets : Grand Place, Aurère, ilet à Malheur, ilet à Bourse, Cayenne, ilet des Orangers, ilet des Lataniers, Roche Plate, Marla, La Nouvelle. Ces ilets sont considérés comme des îlots de tranquillité dans le tourment des reliefs escarpés du cirque. Mafate est une véritable île dans l’île. Ce territoire d’exception est difficile d’accès et les actes de la vie quotidienne y font l’objet d’une organisation complexe. Depuis le maronnage, les Mafatais façonnent des paysages culturels au sein d’un écrin naturel hostile mais grandiose, dans une relation particulière avec la nature et un attachement à ces terres.
D’où viennent les noms des ilets ?
L’origine du nom des ilets n’est pas toujours connue. On a parfois des noms qui font référence à la topographie, parfois à l’histoire, ou aux personnes qui y ont habité. Pour certains noms, il y a plusieurs interprétations.
Grand Place
Jusque dans les années 1960, il était nommé « La Grande Place » et considéré comme la « capitale » de Mafate, car ilet le plus peuplé et le plus grand en superficie. L’ilet était un des points de chute pour aller aux thermes.
Aurère
Appelé Orère lorsque Olive Lemarchand s’y établi vers 1783, le nom signifierait « bonne terre » dans la langue de certains de ses esclaves.
Cayenne
Le mot caïenne venu de l’argot des marins, désigne tout d’abord un réchaud sur lequel on cuisine durant le voyage, puis signifie « lieu où relâcher, endroit où l’on se pose ». Au fil du temps le mot a été utilisé pour désigner un lieu de stockage de denrées et de matériel. Cayenne anciennement connue sous le nom « Grand Place les Bas », a servi de lieu de stockage lors des travaux de construction de Mafate des Bains et du chemin départemental 2 allant du littoral aux thermes.
Ilet à Malheur
Le nom a été donné suite à un massacre d’esclaves marons par un détachement de « chasseurs de noirs » en 1829.
La Nouvelle
C’est un des mystères du cirque de Mafate. Le nom pourrait venir des colons, qui sont venus y former une nouvelle communauté. Une autre théorie, est que l’îlet offrait un nouveau départ après les effondrements de Grand Sable à Salazie (1874).
Marla
Le nom de Marla serait une déformation du mot malgache « marolahy », qui signifie « beaucoup de gens ». L’ilet fût durant une période le plus peuplé du secteur.