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Qu’est-ce que la GEMAPI ?
La GEMAPI désigne la Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations sur la sécurité et la prévention.
C’est une compétence obligatoire qui a été transférée aux EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale) tels que le TCO au 1er janvier 2018 (Cf. la « Loi NOTRe » du 7 août 2015 qui a instauré une Nouvelle Organisation Territoriale de la République et redéfini les compétences des collectivités territoriales).
La compétence GEMAPI comprend les missions suivantes :
GEMA (Gestion des milieux aquatiques)
- Entretien des cours d’eau et plan d’eau
- Qualité des milieux aquatiques et milieux associés
- Continuité écologique
- Gestion des zones humides
GEPI (Gestion de la prévention des inondations)
- Prévention des inondations par débordement de cours d’eau et/ou submersion marine
- Gestion des digues et ouvrages associés concourant à la prévention des inondations
Toutefois que le législateur n’a pas prévu l’attribution de ressources de la part de l’État pour financer cette nouvelle compétence, mais laisse la possibilité aux collectivités concernées d’instaurer une taxe destinée au financement de cette compétence.
Aussi, afin de pouvoir compléter le financement de cette nouvelle compétence et équilibrer le budget, les élus du TCO n’ont pas eu d’autres choix que de mettre en place cette taxe pour lutter contre les inondations et protéger les usagers et les biens.
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Qui est concerné par cette taxe GEMAPI ?
La taxe GEMAPI, comme tous les impôts, est basée sur le principe d’équité.
Seuls les contribuables (foyers imposables) seront amenés à payer cette taxe. Il ne s’agit pas de faire payer les 215 000 habitants de la côte Ouest !
Même si chaque habitant bénéficiera des projets mis en œuvre dans le cadre du plan de lutte contre les inondations pour les sécuriser…Cette taxe GEMAPI concerne concrètement :
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Combien les redevables devront-ils payer ?
La taxe GEMAPI est basée sur le principe de l’équité. Par conséquent, le montant à payer est rapporté aux capacités contributives des foyers redevables (donc pas en rapport avec la composition du foyer). À noter que les bailleurs sociaux et leurs locataires sont exonérés de la taxe GEMAPI.
Si un particulier paie aujourd’hui entre 2 500 et 5 000€ de taxe d’habitation, demain il paiera en moyenne 91€ supplémentaires.
Un particulier qui paie aujourd’hui une taxe d’habitation de 6 000€, paiera demain 173€ supplémentaires en moyenne.L’augmentation des taux reste modérée (simulation de + 0,83% pour la TFB et de + 0,86% pour la TH), sachant que l’État actualise chaque année son taux et qu’il s’élève à + 1,2% en 2018.
Par exemple :
► Aujourd’hui, 51% des foyers fiscaux de l’Ouest paient en moyenne une taxe locale de 750€ (taxe foncière + taxe d’habitation). Demain, ces foyers paieront 769€, soit 19€ supplémentaires en moyenne.
► Aujourd’hui, 40% des entreprises de l’Ouest paient en moyenne une taxe locale de 1 900€ (taxe foncière sur la bâti + taxe d’habitation). Demain, ces entreprises paieront 1 940€, soit 40€ supplémentaires en moyenne. -
Quelle est la recette attendue par la levée de la taxe GEMAPI ?
Avec sa nouvelle compétence GEMAPI, le TCO va lever une taxe et va veiller à ce que les dépenses soient effectivement réalisées. La collectivité s’inscrit là dans une logique de prévision budgétaire en amont pour équilibrer le budget voté. Pour plus de transparence, le TCO a mis en place un budget annexe. Ce qui permet d’identifier précisément toutes les dépenses et recettes relatives à la GEMAPI.
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Que financent les montants levés par la taxe GEMAPI ?
Le Plan Prévisionnel d’Investissement de la GEMAPI qui s’étale sur 12 ans (2018-2030) intègre des actions nécessaires et ambitieuses pour le territoire qui s’élèvent à 118 469 000€ TTC. Ce qui représente 50% des investissements actuels du TCO.
Les principales actions qui vont pouvoir être financées concernent la protection des personnes et des biens contre les inondations.
C’est le cas des Plans d’Action pour la Prévention contre les Inondations (PAPI) :
► PAPI Ermitage – Saline les Bains – 26 millions d’euros d’investissement : travaux pour limiter les inondations dans ces secteurs, en réduisant au minimum les rejets d’eaux pluviales et leurs impacts sur le lagon.
► PAPI Rivière des Galets – 12 millions d’euros d’investissement : travaux de confortement de ces digues pour éviter tout risque de rupture des ouvrages et ainsi protéger les enjeux situés en arrière digue.
Également :
► Des études et des travaux qui se poursuivent sur d’autres secteurs sensibles, au centre-ville de Saint-Paul, les secteurs de Savannah – quartier Jacquot – La Plaine, le centre-ville de Saint-Leu, ainsi que sur l’ensemble du littoral soumis au risque de submersion marine.
► L’entretien et la gestion du patrimoine déjà existant de l’ensemble des 25 km de digues de protection contre les inondations du territoire.
► La gestion des milieux aquatiques et des cours d’eau tels que la Réserve Naturelle Nationale de l’Étang Saint-Paul.
► La gestion des zones humides et du réservoir biologique de la Ravine Saint-Gilles.
► Une gestion concertée sur les cordons littoraux.