L’équipe pédagogique a lancé de nombreux débats au sein des classes sur le devenir des déchets organiques afin de comprendre comment fonctionne le composteur. Le concept de « biodégradabilité » a été étudié par les CM2.
Durée de la biodégradation
A l’occasion d’un des premiers débats sur le devenir des déchets, certains enfants avaient évoqué que des personnes jetaient des épluchures dans la nature sous prétexte que « C’est biodégradable ! »
Une recherche de définition a donc eu lieu.
« Un produit est dit biodégradable si après usage, il peut être décomposé naturellement par la nature. »
Pourrait-on mettre tous nos déchets dans la nature ?
Les grands de CM2 ont alors travaillé sur une frise du temps et ont replacé les déchets selon le temps qu’ils mettaient à se bio-dégrader naturellement dans la nature.
Le papier et le carton mettent presque qu’un an à se décomposer. Mais de nombreuses matières mettent des centaines d’années à disparaitre. Ce sont les matières les plus difficiles à gérer en tant que déchets car on ne peut pas attendre.
Par contre, personne ne sait avec exactitude le temps que met la matière « verre », faite avec du sable, pour se décomposer. Depuis que cette matière existe, elle ne s’est jamais bio-dégradée naturellement.
Pour ne pas polluer notre environnement, les enfants sont conscients qu’il ne faut pas mettre ces déchets dans la nature. Ils ont travaillé sur le 7ème continent de déchets lors de l’épreuve 2 du DéfiWeb de l’académie de la Réunion “Mers et océans“.
Les matières organiques comme les épluchures… se dégradent rapidement naturellement, cela prend théoriquement environ 3 mois. Ce sont celles que l’on va pouvoir mettre dans le composteur.
L’expérience de la banane, de la pomme et de l’orange
Les élèves de CM2 ont suivi la démarche expérimentale scientifique pour répondre à leur questionnement.
Question de départ : Que peut-on faire pour que les déchets organiques se décomposent plus rapidement ?
Hypothèses :
- Effet de la lumière
- Effet de l’humidité
- Effet de la taille des déchets
Expérience :
On a pris 4 assiettes en plastique. Dans chaque assiette, on a mis une peau de banane, un morceau de peau d’orange et un huitième de pomme.
Photo du début de l’expérience : le 8 avril
Pour tester la lumière on a mis l’assiette 1 dans le petit seau à compost et l’assiette 2 en dehors, à la lumière.
Pour tester la taille, on a coupé les déchets en tout petits morceaux dans l’assiette 3 (maîtresse nous a aidé avec un cutter).
Pour tester l’humidité, on a décidé d’arroser légèrement tous les jours.
Chaque jour d’école, un groupe de 5 enfants était responsable de photographier les 4 assiettes.
Observations :
Photos à 1 semaine : le 16 avril
Toutes les peaux de banane ont noirci. Il y a de la moisissure dans l’assiette 1. Dans l’assiette 2, les fruits commencent à sécher. Dans les 3 autres assiettes, les déchets commencent à “pourrir”.
Photo 10 jours après : le 26 avril
Dans le seau à compost, les déchets ont chaud, ils suent, il y a une sorte de “jus” et de la moisissure est plus petite.
A l’air libre, les déchets se sont rétractés et ont totalement séché.
Les petits morceaux se sont dégradés très rapidement, ils forment comme une purée.
Avec l’humidité les déchets de l’assiette 4 ont d’abord gonflé et se sont transformés en purée.
Bilan de l’expérience :
La taille des déchets et l’humidité permettent d’accélérer la décomposition des restes de fruits. Enfermés dans la seau à compost, les déchets organiques se dégradent alors qu’à l’air libre, ils sèchent.
Conclusion :
Pour accélérer la décomposition, il faut :
- Enfermer les déchets dans le composteur, cela augmente la chaleur
- Réduire en petits morceaux
- Humidifier régulièrement
Un déchet à l’air libre, dans la nature par exemple, met beaucoup plus de temps à se bio-dégrader. Il va d’abord sécher.