Des composteurs dans notre école :
Nous avons des composteurs dans la cour de l’école depuis quelques années :
– dans le but de trier les déchets de nos goûters ;
– pour recycler la matière végétale qui représente 30% de nos déchets ;
– pour réduire la quantité de déchets de la poubelle grise.
Grâce aux composteurs nous aurons la possibilité d’obtenir du terreau qui participera à la croissance des plantes dans un mélange de terre.
https://www.tco.re/competences-et-projets/environnement-et-cadre-de-vie/reduction-des-dechets/le-compostage/le-compostage-individuel
Comment fonctionnent-ils ?
Nous avons observé et mis en œuvre des expériences autour du processus de décomposition des déchets organiques.
Pour cela, nous avons suivi une démarche scientifique en plusieurs étapes : se poser des questions, émettre des hypothèses, réaliser des expériences et observer les résultats.
Au début, nous avons fait plusieurs observations sur les composteurs de l’école. Nous avons remarqué :
-la présence de fourmis et d’insectes,
-la chaleur sous le bois de coco,
-la variété des déchets comme des peaux de banane et des trognons de pomme.
Nous nous sommes posés alors plusieurs questions sur le compostage, telles que les raisons pour lesquelles il dégage une odeur, l’importance d’utiliser des matériaux naturels, la fonction du compost, les raisons pour lesquelles le composteur est en plastique et aussi pourquoi certains déchets, comme les pommes, pourrissent…
En formulant des hypothèses, nous nous sommes concentrés sur des aspects spécifiques du compostage :
-Le compost devient chaud en raison de la quantité d’aliments
-Le compost devient chaud en raison de l’ensoleillement ;
-Les aliments se décomposent plus vite à l’ombre ;
-Les aliments se décomposent plus vite au soleil ;
-l’aération influence l’odeur dégagée.
Nous avons alors mis en œuvre des expériences pour tester nos hypothèses, telles que varier l’exposition au soleil, l’ouverture des couvercles ou la quantité d’aliments.
Une semaine plus tard, nous avons analysé les résultats de nos premières observations et nous avons testé la décomposition des fruits.
Nous notons la présence de moisissures, d’une odeur qui varie en fonction de l’ouverture des couvercles et de la nature des fruits. Nous constatons aussi que les fruits deviennent mous, perdent leur couleur et sèchent.
Les moisissures ont des couleurs et des aspects différents
Nos observations à J+7
Les observations montrent que l’odeur du compost dépend de l’aliment, et qu’il n’y a pas de différence significative de chaleur entre les composteurs.
Nous en concluons que la nature des fruits et leur exposition à l’air influencent leur décomposition. Nous comprenons aussi que l’odeur et la chaleur ne sont pas systématiquement liées à la quantité de fruits ou à l’ensoleillement, mais qu’il existe plusieurs facteurs à prendre en compte.
Ensuite, nous avons réfléchi à nos expériences et avons remis en question nos hypothèses.
Par exemple, nous avons réalisé que nous avions fait varier trop de critères pour une même expérience, comme le fait de laisser certains fruits épluchés et d’autres non.
Nous avons pris ainsi conscience qu’une expérience scientifique doit se concentrer sur un seul critère à la fois.
Après les vacances d’octobre, nous avons poursuivi nos expériences et avons observé l’évolution des fruits dans les composteurs. Les boîtes ouvertes ont des fruits séchés et sans odeur, tandis que les boîtes fermées ont des fruits recouverts de moisissures et dégagent une odeur plus forte.
Couvercle ouvert : les fruits ont séché
Sachets fermés : les fruits présentent une décomposition avancée
Nos observations à J+28
Nous nous sommes interrogés sur la raison pour laquelle les fruits ne se sont pas décomposés dans les boîtes ouvertes et avons émis l’hypothèse que le séchage ralentit le processus de décomposition.
De nouvelles questions ont émergé telles que la comparaison de la vitesse de décomposition des aliments dans la nature et dans un composteur, ou l’impact de la buée sur la décomposition. Nous nous sommes demandés aussi si la localisation du composteur (à l’ombre ou au soleil) influence le processus.
En conclusion, nous pensons que les aliments se dégradent plus vite en milieu humide et ils ne doivent pas être exposés directement au soleil au risque de sécher.
Le composteur doit donc être placé à mi-ombre, le couvercle fermé pour ralentir l’évaporation et on peut arroser régulièrement pour s’assurer d’un processus qui se déroule en milieu humide.
